Written by: Claude Morin, artist featured in “Grandfather’s Teachings of the Meadow Lark” in SCC Gallery

 

 

The living spirits of a consciousness sustain all forms in the universe. Recent theories in cosmology and quantum physics acknowledge this mystery. Via a ritualized approach to art I wish to connect with this ephemeral aspect of existence. In the artist way, I believe that it is necessary to harmonize one’s state of mind with the synchronicity of events to discover its underlying reality.

Aboriginal people, who have knowledge of this underlying reality, have greatly influenced my art work. It mostly consists in exploring the transformation of organic forms. Earth, the ceramist’s medium, is well suited to describing movement and changes within nature. Human dreams may sometimes awaken its archetypes. Its spirit is nevertheless slow to reveal itself.

I manipulate the clay without aggression or a desire to force my will. I observe the changes and retain its expressions. Gestures and accidents contribute to composition. I must finally abandon the art to the caprices of fire. When the kiln is opened, the pieces slowly and subtlety reveal their essence. Hopefully within humanity will then emerge the gift of longing!

Thanks to the Fransaskois Cultural Council for their project mentorship, the Saskatchewan Craft Council, and Serge Murphy for his help and encouragement.


Les esprits vivants d’une Conscience soutiennent les formes de l’univers. Les récentes découvertes de la cosmologie et de la physique parviennent maintenant à faire connaître ces connaissances. Par l’intermédiaire d’une approche ritualisée ma pratique artistique désire rejoindre ces aspects éphémères et mystérieux de l’existence. Comme artiste je crois qu’il est nécessaire d’harmoniser son état d’esprit à celui de la synchronicité des évènements afin de faire surgir de la matière sa réalité sous-jascente comme le font encore présentement plusieurs cultures aborigènes.

Ces phénomènes holistiques des communautés authoctones d’Amérique rejoignent parfois mon œuvre artistique. L’ensemble de mon œuvre consiste alors en une exploration des formes organiques en voix de croissance ou de dégénéressence. Selon moi, la terre, medium du céramiste, se porte bien à décrire les mouvements et les changements de la nature. Elle détient et révèle les archétypes de l’évolution cosmologique qu’éveillent parfois les rêves de l’humanité. Par comtre les dieux se réveillent difficilement et lentement de la matière.

Dans ce contexte je caresse l’argile, je la manie sans vouloir l’aggresser ou la forcer à ma volonté. C’est un processus de manipulation, d’observation des changements et de rétention de ce qu’elle veut exprimer. Je dois connaître le moment de terminer. Le gestuel et les accidents contribuent fortement à la composition des œuvres. Le choix des textures, du terreau et des colorants enrobent ou déenrobent les formes. Par la suite, je dois, humblement, abandonner mon œuvre aux caprices du feu. C’est en ouvrant le four que l’œuvre dévoile subtilement et lentement ses secrets. Et en dernier lieu, de la nostalgie peut ressurgir.

Un grand merci au Conseil culturel fransaskois pour leur projet Mentorat, the Saskatchewan Craft Council et à Serge Murphy pour ses directives et son encouragement.